#Inktober2017 – Day 31. Fierce

13 minutes

La cellule fut envahie de lumière lorsque la porte s’ouvrit. Au fond se trouvait une couche, et dessus un adolescent allongé, qui observait de ses yeux d’un vert légèrement luisant ce qui se passait. Sa fourrure était d’un brun sombre, et ses cheveux noirs retombaient autour de son visage, ne laissant visible que son regard. Il était maigre, et semblait se concentrer, comme s’il tentait de se rappeler qui était la personne qui venait d’entrer le voir.

C’était un jeune hybride, une espèce créée lors de la Grande Guerre des Vertues par les alchimistes pour servir les grands peuples. Son apparence était comme tout ses semblables quasi-humaine si ce n’était quelques traits animaux tels que des oreilles et une queue, dans son cas rappelant les attributs d’un canidé. Coyote, si les dossiers étaient exacts.

Aezoth Yartelnac regardait le jeune adolescent. L’arcaniste avait été mandatée par l’Ordre des Gardiens, qu’elle avait pourtant quitté depuis quelques années pour l’enseignement, pour enquêter sur les incidents arrivés dans la ville de Nouvelle Carthage. Et le plus important élément qu’elle avait était ce petit adolescent… et se disait que c’était pour cette raison qu’on avait mandaté une ancienne gardienne devenue prof.

Il lui avait été décrit comme bête féroce, qui aurait même mordu un des médecins qui avait tenté de le voir. Oh, non pas que la danaïte avait l’habitude de croire les figures d’autorité, mais elle savait bien les écouter pour ensuite juger ce qu’il en était. Elle trouvait de temps en temps quelques informations utiles dans leur discours. Et là, c’était qu’un adolescent blessé et effrayé pouvait paraître sauvage et féroce dans ses tentatives de se défendre.

Saël Disirian était un des rescapés des émeutes provoqué par le groupuscule des Exorcistes d’Anubis il y a de cela quelques jours, lorsqu’ils avaient tenté de manifester contre leur éviction du pouvoir. Cette secte avait gagné le pouvoir il y a 30 ans, lorsqu’une peste mystérieuse c’était abattu sur la ville cachée de Nouvelle-Carthage. La ville entière avait été mise en quarantaine par le reste des états méditerranéens de la région, et la secte avait trouvé un moyen de lutter, en utilisant l’énergie spirituelle des défunts contre cette maladie. Cela avait provoqué énormément de remous, puisque cela leur retirait toute chose de revenir en tant que fantôme, et donc aussi leur chance d’accéder à l’après-vie. Pour les habitants de la cité, c’était utiliser les âmes de leur proche comme du carburant. Pour une noble cause, certes, mais pour eux la perte était toujours aussi dure.

Au bout de quinze ans, la peste avait diminué, après avoir réduit énormément la population. Mais les Exorcistes avaient continué, terrifié à l’idée d’un retour de la peste. Il y a quelques mois, le peuple s’était révolté et avait chassé les exorcistes du pouvoir et les avait attaqués. Si tout le monde avait vu cela à l’époque contre une révolte d’un peuple ingrat contre ceux qui les avaient sauvés, cela avait changé après les émeutes d’il y a quelques jours. Une centaine d’adolescents, anciennement exorciste avaient utilisé un étrange pouvoir, qui s’était retourné contre eux.

Un pouvoir ressemblant au pouvoir des signés du Taureau, qui avaient la capacité de renforcer leur force physique… Cependant ici c’était différent. En plus de renforcer leur force physique, le boost de puissance pouvait blesser les autres au moindre contact. Ils étaient également plus rapides, là ou le pouvoir du taureau ralentissait fortement son utilisateur.

Mais le plus étrange et funeste selon Aezoth était ses conséquences : La plupart en étaient mort sur le coup, le reste se retrouvant en sang sur le sol au bout de quelques pas, incapable de bouger et agités de spasme. Saël était l’un des seuls survivant de désastre.

Aucun pouvoir du Taureau n’avait cet effet. Elle le savait bien.

Aezoth désirait des réponses.

Et ses seules chances de réponses résidaient dans un adolescent terrifié et affaibli. « Féroce », donc. Les personnes dirigeant la secte avaient affirmé ne rien connaître de cette histoire et de ne pas comprendre ce qui s’était passé. Les autorités aussi. Elles ne tireraient rien d’eux. Cependant, un enfant pouvait toujours finir par dire les informations. S’il comprenait que c’était mieux pour tout le monde que ce soit connu, c’était gagné. Mais elle savait que ce serait plus difficile. L’ado plissait des yeux. Il allait bientôt se rappeler d’elle.

Elle le vit quitter précipitamment sa position allongée pour s’asseoir sur le lit. Ah, il avait compris qui elle était.

— Vou-vous ! s’écria-t-il, sa voix prise à la fois par la peur et l’indignation. C’est vous qui avez attaqué quand la police nous a encerclés !

Le jeune coyote se souvenait d’elle. Il ne l’avait pas très bien vue, mais maintenant il était sûr. Il se souvenait de l’attaque. Saël n’avait pas participé à la manifestation pour reprendre leur ancien rôle, mais pour faire voir au monde entier les purges qui avait commencé. L’adolescent avait déjà été attaqué plusieurs fois dans des rues. Pourtant, même s’il avait détesté ce qu’il avait eut à faire, il fallait bien que quelqu’un le fasse.

C’était la terreur face à sa puissance qui l’avait fait déclencher le pouvoir ancien.

— Sortez ! Partez ! Je ne veux pas vous voir !

Sa voix craquait sous les cris. La danaïte devina qu’il ne fallait pas qu’elle reste, et se retira rapidement, le laissa seul.

Dans le couloir, le gardien l’attendait avec un air goguenard.

— Je vous l’avais bien dit qu’il se comporte comme une bête féroce, s’amusa-t-il. Je serais vous, je n’aiderais pas à être exilé ce voleur d’âme. La perpétuité lui conviendra mieux, ça lui apprendra la vie. Franchement vous devriez même pas mettre vos nez dans ces affaires.

— Oh, peut-être, répondit avec calme l’arcaniste. Il n’empêche que je suppose que vous ne vous posez pas de question sur cet incident, ni sur la possibilité qu’il en existe qui maîtrise la force inconnue qu’ils ont tenté d’employer, et qui aimerait peut-être l’utiliser ? Et si vous préférez, ça peut être Merlin ou Flamel qui viennent s’occuper de ça. Ce qui serait moins… agréable que moi.

Le gardien ne dit rien, et Aezoth en profita.

— Des personnes ont tenté des expériences malsaines sur ses enfants, et ont tenté de leur fournir un bizarre étrange. Je veux aussi savoir pourquoi tous leurs exorcistes sont des hybrides.

Le gardien haussa les épaules. Aezoth devina que dans sa tête, les hybrides acceptaient n’importe quel job. Elle décida de ne pas continuer cette discussion stérile. De toute façon, elle avait eut l’autorité sur cette affaire, et le gardien de cette prison n’avait pas envie de s’attirer la colère de l’autre type de gardien, ceux de cette planète. La danaïte prit congé, et rentra chez elle.

Elle devait trouver la solution.

Les jours suivants furent une succession d’échec avec le jeune hybride.

Il refusait de parler et se contenter de fixer d’un air méfiant la danaïte, assis et recroquevillé sur son lit. Il mangeait peu, il parlait peu, et semblait s’enfermer dans un mutisme. Impossible de savoir ce qu’il voulait, ce qu’il pensait, ni même pourquoi il agissait comme cela parmis toute les possibilités. Est-ce le fait d’avoir frôlé la mort, le fait d’être enfermé, le fait de voir une personne qu’il voyait comme un ennemi venir régulièrement le voir ? Sans doute un peu toute ?

Aezoth tenta de lui expliquer pourquoi elle était ici. Le but de sa mission, l’importance de savoir ce qu’avait subit Saël. Même sa propre santé, les risques que son corps dégénère ne semblait pas suffisant pour qu’il délie son silence. En cela, elle voyait que Saël était un adolescent normal : elle ne savait pas s’il ne serait-ce que l’écoutait où pas. L’hostilité du jeune coyote se sentait rien qu’en entrant dans la pièce.

La danaïte se sentait mal. Elle n’avait pas envie de laisser un gamin mourir parce que celui-ci était trop borné pour l’écouter. Mais elle ne pouvait pas non plus le forcer. Cependant, les gens importants de la cité s’impatientaient. Si elle ne réussissait pas à le faire sortir de cette ville, elle devinait que les conséquences seraient grave. La paranoïa montait, et les habitants commençait à croire – non sans l’aide de discours construit dans ce but – que l’ado mort de trouille au fond d’une cellule était une arme destinée à être utilisée contre eux.

De plus, ses pouvoirs pourraient soigner le jeune hybride. Elle possédait parmi ses signes le signe de la Vierge, signe guérisseur. Elle pouvait le soigner. Mais sans l’approcher, c’était presque impossible.

Mais ce ne fut pas son seul échec. Il semblerait qu’une partie des personnes importante de la ville n’avait aucun rapport effectivement avec les agissements d’Anubis. Et même les chefs semblaient bel et bien ignorants des origines du drame. La conclusion commençait dangereusement à se rapprocher de l’existence de personnes extérieure ayant tenté d’utiliser les exorcistes d’Anubis pour tester quelque chose… mais quoi ?

Pour cette question, la réponse vint après des recherches. Aezoth avait du mal à obtenir les dossiers des analyses médicales faites sur le jeune coyote. Elle dut lutter contre la bureaucratie, et user de toute son autorité de gardienne, allant même jusqu’à menacer la ville de lui faire retirer toute protection en cas d’attaque massive sur la ville – de quoi intéresser tous les voisins de la ville magique. Et lorsqu’elle les obtint, les résultats furent plus alarmants pour l’ado que pour la ville. La vague d’énergie qui l’avait traversée avait tenté d’amplifier une grande partie de ses capacités physiques.

Et en étudiant les récits de la Guerre des Vertues, né des luttes autour de la création des hybrides. Et un pouvoir similaire correspondait à cela : la « rage bersek ».

Une « rage berserk ». Une ancienne capacité des berserk, une ancienne type d’hybride créé lors de la Guerre, inspirée des anciennes légendes nordiques. Cette rage était supposée leur offrir une puissance de combat incroyable. Un renforcement des capacités physiques, de la vitesse, et une aura destructrice. Cependant, il y avait un prix à l’abus de ce pouvoir : leur système nerveux et musculaire était petit à petit endommagé par cet usage, et la baisse progressive de leur espérance de vie.

Et le jeune corps frêle de Saël n’avait pas supporté le choc, et l’avait blessé. Elle devinait que sans soins médicaux, c’était la survie même du garçon qui était mise en péril. Elle allait donc devoir faire quelque chose. Le convaincre d’accepter de partir avec elle – et accessoirement ensuite de l’aider à mener l’enquête pour savoir qui cherchait à monter dans cette ville une armée de guerrier berserk. Et dans quel but ?

Durant les jours suivant, Saël se fit de plus en plus fermer face aux questions de la danaïte. Ce fut cependant un incident qui lui offrit un moyen de se rapprocher de lui.

Des gardes furent obligés eux aussi de l’interroger, ordonné par les autorités qui espéraient que le jeune adolescent à moitié blessé et utilisé comme de la chair à canon aurait une idée de qui pouvait bien être la personne à l’origine de tout ce drame. Aezoth les vit attraper le bras du jeune adolescent qui poussa un glapissement de douleur. Son corps était visiblement toujours dans un mauvais état. Pour la première fois, elle vit Saël debout. Et elle comprit pourquoi celui-ci avait toujours évité qu’elle le voit comme ça, même quand cela voulait dire devoir rester assis sur le sol.

Immédiatement, le jeune garçon perdit l’équilibre, tombant en avant. Ses jambes n’arrivaient plus à le porter.

Aezoth réagit aussitôt, et pointa vers le bras vers Saël. Elle était une arcaniste de la protection, ses trois signes. Chaque signe appartenait à deux arcanes, et Aezoth avait le signe de la Vierge, qui soignait et protégeait les esprit, le signe du Taureau qui renforçait le corps, et le signe du Verseau, signe rare qui possédait une influence sur le temps. Si elle ne pouvait pas remonter le temps, inverser des évenements, elle pouvait ralentir le temps. Elle ralenti la chute du jeune garçon, et se précipita pour le rejoindre.

Ce faisant, elle bouscula au passage les deux gardes et rejoint Sael qu’elle rattrapa doucement et aida à s’assoir. S’il glapit au contact physique, il se laissa faire, trop affaibli pour se débattre. Elle arrêta le contact dès que possible pour laisser son espace à l’adolescent.

Après cela, elle passa un savon aux deux gardes, comme ils n’en avaient sans doute rarement connu. Ceux-ci avaient un peu du mal à vraiment contre-attaquer. Ils se faisaient engueuler par une arcaniste, un des types de mage les plus rares ayant réussi à posséder trois signes, quand ne serait-ce qu’un était rare, et une arcaniste mandatée par les gardiens, les protecteurs face aux mages noirs et aux plus grandes menaces. Elle n’était pas une policière, ni une militaire, ni même entièrement une membre des gardiens, mais cela suffisait à impressionner un ordre très hiérarchisé.

Elle exigea alors d’être présente lors de l’interrogatoire. Les deux gardes, penauds, ne semblèrent pas trouver d’objections à cette demande. Cependant, cet interrogatoire fut peu instructif. Si la langue du jeune coyote sembla se délier, il se contenta de dire qu’il ne savait rien. Si les gardes furent dubitatifs, Aezoth consenti à donner – loin des oreilles du coyote – des renseignements venant de ses propres investigations, et le fait qu’elle soupçonnait un élément extérieur d’avoir manigancé tout cela.

Saël fut reconduit à sa cellule, et ce fut les informations d’Aezoth qui devinrent le premier sujet d’intérêt des hauts membres de la ville.

Les jours suivant, Saël commença lentement à s’ouvrir à Aezoth.

Elle put de plus en plus l’approcher, et il commença à manger. Il dit même quelques mots, d’abord sur des conversations peu importante.

Et un jour, il lui avoua avoir envie de brioche. En obtenant, Aezoth découvrit que c’était l’aliment que Saël préférait dans la vie avec les grands bols de boissons chaude, le jeune coyote semblant être un grand amateur de nourriture sucrée. Petit à petit, elle en apprit plus sur le garçon. Il était non-signé, et était à l’origine avant tout un shaman, un mage des esprits. Il était une catastrophe niveau orientation, et qu’il aimait beaucoup la couleur bleue.

Cependant, après les bavardages commencèrent à venir les premières informations : Saël savait que ce qu’il avait tenté d’utiliser était une rage berserk. Tous les exorcistes de l’ordre avaient appris à la déclencher, mais il ne pensait pas qu’il y avait le moindre rapport entre les exorcismes et le berserk. Il ne pouvait imaginer que son ordre manigançait quelque chose : Ils avaient toujours sacrifié le fait d’avoir une vie simple pour protéger la ville de la maladie ! Pour lui, seuls des héros pouvaient accepter d’être détesté de tous. Il ne prenait pas en compte que ce n’était pas les chefs qui étaient du coup ceux « détesté », mais les shamans comme lui.

Aezoth constata que le jeune hybride avait une confiance absolue en son ordre. Cependant, ce fut cette confiance qui fit qu’il fut bouleversé lorsqu’il apprit à quel point la rage berserk mettait son corps en danger, et pour lui, et pour toute personne qui l’utilisait.

— Mais, ils ne feraient jamais ça !

L’adolescent était sous le choc, et se recroquevilla.

Pendant un instant, la danaïte eu peur que tout le travail effectué depuis ces derniers jours ne se brise, cependant il se laissa approcher. Elle tenta de le réconforter, mais ne lui fit aucunement part des théories qu’elle commençait à développer. Quelqu’un, quelque part, qui avait manipulé les Exorcistes d’Anubis, soit parce que leur but les arrageaient, soit pour avoir des petits sujets de tests idéal. Sans doute pour le berzek. Mais elle n’avait aucune idée de qui aurait pu faire ça.

Plutôt que de lui parler de tout ça – ce n’était pas encore le moment, elle tenta de lui expliquer que les choses sont parfois complexes, et que vouloir aider à protéger la ville avait été très courageux. Cela ne sembla pas l’affecter, mais Aezoth pensait qu’il avait besoin de l’entendre.

Elle laissa un petit silence se faire, avant de lui dire qu’elle pouvait lui fournir de l’aide médicale, et de quoi se reconstruire une nouvelle vie, moins douloureuse et plus paisible. Le jeune hybride coyotte eu un petit sursaut, et lui demanda ce qu’elle voulait dire par là.

— Oh, c’est simple, présenta l’arcaniste. Les deux possibilités que t’offre la ville sont l’exil ou la perpétuité. Cependant, pour ce premier, il faut quelqu’un prêt à t’accueillir. Je peux t’amener avec moi hors de cette ville, et te scolariser et te faire inscrire à un suivi médical. Je connais une école qui s’occupe des gens qui ont eu une vie difficile, ou des incidents magique. Le pensionnat de DanseRonce. Il est un peu chaotique, mais est un grand refuge pour de nombreuses personnes.

Elle eu un petit rire avant de continuer :

— Faut juste faire attention, certains et certaines des élèves peuvent faire des farces. Et faut accepter le terrible climat breton, il pleut tout le temps là-bas, c’est le déluge tous les ans.

Saël eu un petit sourire à l’idée que ce qu’il doive faire attention, ce soit des farces et de la pluie. Aezoth était contente, cela marchait.

— Tu devrais pouvoir y avoir une pension pour vivre, et être interne dans le pensionnat. Le directeur est une connaissance, et j’y enseigne. Je peux sans doute même convaincre les gardiens de financer ta scolarité, en leur cassant assez les pieds. Ensuite, une fois que t’es majeur, tu seras libre de faire ce que tu veux.

Saël sembla songeur. C’était une nouvelle vie qui s’offrait à lui. Être un élève normal, scolarisé avec d’autre élève. Recevoir de l’aide, des traitements. Il commençait à se rendre compte qu’il avait besoin d’aide. Que sa vie n’avait pas été saine pour lui. Qu’on lui avait fait du mal. Il se demandait si à DanseRonce, cela serait mieux… mais quel autre choix avait-il, en fin de compte ? Il avait été abandonné par les Exorcistes. La ville ne voulait plus de lui. Et l’autre choix qu’il avait, ce n’était pas de travailler pour quelqu’un, ni de suivre des ordres, mais d’être scolarisé.

Il accepta.

Aezoth fut contente de la réponse de Saël. Elle allait pouvoir dire que Saël acceptait l’exil, et que DanseRonce allait s’occuper désormais de lui. Et de son côté, elle allait devoir voir si des gens étaient prêt à enquêter sur d’où venait le pouvoir fourni par les Exorcistes. Cela serait le travail des gardiens, mais elle ne pouvait s’empêcher de se questionner sur l’enquête.

Sur qui avait pu faire ça. Elle voyait deux organismes ayant les capacités pour, mais ce n’était pas leur style. Les arbitres et leurs Cultistes étaient trop isolationniste, et avaient comme idée qu’il ne fallait surtout pas diffuser les pouvoirs trop dangereux. Frontières – la branche scientifique de l’Organisme International des Mages – n’avait pas besoin de faire une telle chose.

Qui d’autre ?

Saël, lui, attendait patiemment sur le lit, mais avec un air songeur et presque paisible.

L’adolescent « féroce » ne le semblait désormais plus tellement, maintenant que la peur et la douleur était remplacé par la possibilité d’une meilleure vie.