#Inktober2017 – Day 30. Cloud

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Ils avaient vaincu la maladie et la mort. Ils avaient atteint l’éternité. Ils s’étaient numérisés.

Le corps est faible, le corps est mortel, seul l’esprit compte. Ce nouveau dualisme avait été dans toutes les discussions avant le grand changement. Pouvait-on abandonner son corps pour devenir un pur être d’âme ? Est-ce que c’était une apothéose, l’atteinte d’un nouveau stade, ou l’abandon d’une partie de ce qui faisait d’eux des humains ?

Les débats étaient hargneux, mais ils n’avaient pas eut le choix. Une catastrophe imminente. Une flotte spatiale détruite, incapable d’évacuer la population. La numérisation de toute les consciences avait été vue comme la seule possibilité.

Un grand réseaux neuronal avait été battit, caché à un endroit où il ne pourrait pas être détruit par la météorite. Une campagne avait été faite pour préparer l’apothéose.

Et elle s’était produite, leur faisant tous atteindre cette nouvelle forme d’existence.

Désormais, ils étaient des êtres de pure conscience, des esprit détachés du monde physique. Ils pensaient que ce qu’il se passait dans l’univers importait peu, maintenant, ils faisaient parti des nuages. Ils ne s’étaient pas connecté au reste du monde. En effet, pourquoi parler aux autres machines quant ils avaient déjà de toute façon toute la population pour parler.

Ils voyaient les informations reliées entre elles, formant une immense toile d’araignée dans un espace avec tant de dimensions qu’ils n’auraient jamais pu pouvoir le comprendre. Mais ils avais accès désormais accès à tout le savoir, et avaient la possibilité de discuter et de s’élever à des niveaux philosophiques jamais atteint.

Désormais, chaque microseconde de leur temps était utilisable, et ce jusqu’à la fin des temps. Ils étaient immortels, et pourraient toujours découvrir de nouvelles possibilités. Ils n’étaient plus lié au bas monde physique et vivaient désormais au dessus du monde, dans les nuages du virtuel, du numérique. Le monde entier pouvait être détruit, ils survivraient.

Ils étaient des dieux.

Cependant, un jour, une catastrophe arriva.

Des informations disparurent. Ce n’était pas grand-chose, mais des mots qui manquaient, des défauts. Des données qui semblaient corrompues. Il y avait des bugs dans la machine. Les erreurs commencèrent à se multiplier. Des petits réseaux commençaient à se corrompre, comme un virus qui se déplaçait de donnée en donnée, les rendant fausse où simplement insensée. Quand elles ne disparaissaient pas totalement. De petits réseaux en petits réseaux ce furent rapidement des pans entier de leur univers numérique de pures consciences qui disparurent.

Mais ce n’était pas tout. Ils se sentaient affaibli. Comme si penser devenait de plus en plus lent. Comme si ce qui avait leur avait prit peut de temps à comprendre et assimilé devenait parfois affreusement long pour eux. Ils ralentissaient. Certaines pensées semblaient d’un seul coup changée, et d’autres semblaient incompréhensibles. Comme si l’information s’était mal copiée, comme s’il y avait eut une erreur dans la conservation de leur mémoire.

Parfois même leur compteur de temps sautait, comme s’ils avaient tous loupé quelques seconde. Comme si pendant ce temps, aucune personne dans cet univers n’avait existé. C’était des micro-coupures dans la machine : Pendant tout ce temps, rien ne s’était passé, seul le compteur, externe à la machine, avait continué à tourner.

Et puis, d’un coup, plus rien.

La machine qui contenait l’entièreté de la population d’une planète avait simplement planté, et n’arrivait plus à redémarrer.

« There is no such thing as “the cloud,” it’s just somebody else’s computer »