Je vais dire quelque chose qui ne surprendra personne qui a déjà lu un article ici (ou n’importe quel autre truc que j’ai écrit) : je ne suis pas très bon en orthographe. Je fais souvent des fautes, et souvent même en relisant, je ne vais pas voir une erreur qui semble super évidente à tout le monde. Cela à souvent provoqué un peu (ou beaucoup) de frustration chez mes profs, et j’ai souvent été assez self-conscient de ça.

Cependant, malgré ça, je continue à écrire, même parfois de la fiction. Et je conseille de le faire à tout le monde : même si vous avez du mal en orthographe, si vous voulez écrire, continuez d’écrire. Continuez de vous exprimer, ne laissez pas une vision du monde fermée vous empêcher de tenter d’écrire. Le fait de pouvoir s’exprimer est important, et ses limitations devraient venir du caractère néfaste ou non du discours (genre si c’est un discours) et pas de la maîtrise de règles arbitraires créées y’a genre entre 300 et 500 ans je sais plus trop. Si faire une petite attention peut être importante pour les personnes ayant un handicap visuel et ayant besoin d’un lecteur d’écran (genre certaines erreurs peuvent changer le son que ça fait avec un lecteur d’écran).

En effet, je pense qu’il y a dans la « lutte contre la mauvaise orthographe » (plus précisément : dans les attaques qui sont faites aux personnes ayant une « mauvaise orthographe ») qui a été notamment très présente dans les forums des années mid-2000, pas mal de classisme et/ou de validisme, parce que souvent ça voit le fait de galérer en orthographe comme étant juste un « manque d’effort », et non comme étant potentiellement le reflet de difficulté autres tel que :

• Des difficultés d’apprentissages
• Tout ce qui est dyslexie, dysorthographie, etc.
• Un manque d’accès aux ressources pour apprendre
• Un profil cognitif qui rend l’action de relecture plus difficile

Et sans doute d’autres choses que j’ignore.

Cependant, il est possible d’aider sur ce genre de chose, et d’avoir un impact positif sur l’orthographe des textes sans être dans ce genre de tendance. Il y a des cas ou qu’un texte soit bien orthographié est utile pour les gens, et il peut y avoir une utilité à aider pour l’orthographe. Mais voilà le maitre mot : « aider ». La première étape est d’abolir le flic en soi : ne ressentez pas le besoin d’être en colère, d’attaquer de l’orthographe, de faire la police de la grammaire. Partez plus dans une démarche d’aider les gens qui le souhaitent, dans les contextes ou c’est pertinent, les personnes qui ont des difficultés dans le domaine. Sans juger, sans critiquer la personne.

Un bon exemple à ça est ce que j’ai eut dans certains de mes vieux textes, ou dans mon article qui a été publié ensuite par framasoft. Un admin de framasoft est venu me proposer quelques corrections, de manière super gentille et poli, en me demandant si j’acceptais à une aide sur le sujet. Et ça c’est quelque chose que j’avais beaucoup apprécié ! Quand j’écrivais sur deviantART, plusieurs ami⋅e⋅s m’aidaient aussi sur le sujet, parce qu’iels savaient que je voulais bien. C’était gentil, fait sans jugement, et aidait.

Et je pense que c’est la bonne méthode : demandez si la personne que vous voulez aider veut une aide sur ce sujet, et ensuite aidez si la personne veut sans jugement ni prétention (et notez que vous n’avez pas besoin de corriger chez erreur). Je pense même que pour les personnes qui sont ouverte à un coup de main en orthographe, l’indiquer sur son site, dans une bio ou un truc comme ça peut être cool.

( Aussi, pour les personnes qui sont intéressés par des outils cool pouvant aider en grammaire, grammalecte est l’un des meilleurs outil automatique sur le sujet : https://grammalecte.net/ )