La guerre des vertus – Les trois héros

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[…]

Les dieux avaient attaqué le monde, et gagnaient. Depuis la destruction de la Grande Citadelle Angélique du Second Eden, les forces alliées commençaient à perdre leur cohérence. Les vertus n’arrivaient pas à faire face à, et la trahison d’une des leur rendait leur combat encore plus désespéré. Les deux alchimistes n’arrivaient plus à tenir la cadence, et leur union semblait commencé à se désagréger. Les Grands Anciens tenaient bons, mais même leurs pouvoirs spirituels commençaient à faiblir face aux forces divines des dieux.

Akash, le Roi des Dieu, chaque jour commençait à mener son nouvel empire divin vers une future victoire totale. Et après l’Europe, lui et ses forces jetteraient sont dévolu sur les autres terres de la planète.

L’espoir commençait à se ternir.

Mais comme si le destin demandait que les forces soient rééquilibrées, trois héros se levèrent.

Une guerrière, un voleur et un·e magicien·ne.

Ces trois personnes avaient combattu durant de nombreux moments de la guerre des vertus, avaient protégé de nombreux lieux ou avaient réussi à survivre à de nombreuses situations.

La guerrière avait participé à la Grande Bataille de Walpurgis, ou elle avait, alliée aux sorcières, réussi à défaire une armée de dévots renforcés par les dieux avec seulement un petit groupe désorganisée de sorcière. Elle avait réussi à trouver l’ordre dans le chaos, et vu la force là ou elle se trouvait : elle avait compris que jamais les sorcières ne se laisseraient dominé par quelque divinité que ce soit.

Le voleur, frappé par la malchance, avait réussi à se retrouver pris dans de nombreuses attaques des dieux. Plongé au milieu de batailles, il avait réussi à survivre, malgré la terreur et les risques. Avec chaque nouvelles batailles, il s’était demandé si une malédiction le suivait. Mais, inspiré par les Vertus, il avait pris décidé de prendre son destin en main. Si les dieux voulaient l’affronter.

Læ magicien·ne, était juste l’apprenti·e de deux puissants frères alchimistes. Iel avait été élevé·e dans un petit couvent de l’ouest, où iel avait vu de nombreux mage souffrir de la guerre secrète qui se passait entre magicien, puis entre les magiciens et les dieux. Iel avait alors décidé de se lever, et avait toujours été une épine dans le pied des dieux et porta plus loin que jamais l’alchimie.

Ces trois héros avaient toujours été là, mais avant, ils n’étaient qu’une partie des forces présente. Cependant, en voyant la détresse et les pertes, en voyant tous les mortels replongés sous la tyrannie divine, ils s’étaient proposé pour lutter de plus belle. Les trois jurèrent par leurs lames de vaincre les forces divines.

Ils menèrent ensemble moult batailles. Ils réussirent à tenir des positions, grâce aux artefacts les plus sacrés et à leur expérience. Pour certaines personnes, ils devenaient eux-même des légendes. On racontait que quoi qu’il arrive, les trois héros viendraient sauver la situation. Quelques cités célestes se rendirent même, acceptant de ne plus s’opposer au développement de l’humanité.

Leur simple vu ramenait espoir en ceux qui voulaient que les mortels soient libre de leur destin.

Cependant, ils faiblissaient. Les armées humaines tombaient bien plus vite que celles divines. Et les dieux gardaient toujours leur avantage mystique : nul ne peut battre un dieu sur son propre terrain. Et le risque commençait à monter que le conflit embrase le monde entier.

Il fallait quelque chose de plus.

Mais quels êtres pourraient venir en aide, quand les ennemis étaient les dieux et que même les anges étaient affaiblis ?

Cependant, leurs prières arrivèrent à une oreille qu’ils n’auraient jamais cru. Loin, là haut parmi les étoiles, ils furent appelés par ceux qui surveillaient les mondes, par ceux qui voient chaque flux de magie.

Dans une terre inconnue et mystérieuse, où tout semblait échappé à leur savoir, ils rencontrèrent trois des quatre dieux des anciennes civilisations. Le patron des humains et tout les créatures biologiques, la patronne des danaïtes et de toutes les fées, le patron des vampires et de tout les morts vivants.

« Akash et son armée de dieu menacent bien plus qu’un ordre politique. Si Akash s’empare de tout ce qu’il veut, il trouvera la source même de la magie et pourra l’éteindre »

Les héros eurent donc le droit à un choix. Celui d’obtenir un pouvoir d’embraser son potentiel jusqu’à atteindre les dieux, voir de pouvoir les dépasser dans leur domaine. Le potentiel divin. La source originelle de bien des pouvoirs et des mythes. Cependant, ce pouvoir aurait un prix. Les trois acceptèrent. Quel prix serait trop fort pour sauver le monde ?

Armés de ces pouvoirs, les héros purent combattre les dieux, comme jamais. Ils étaient devenus comme des dieux dans leur domaine, pouvant dépasser toutes les limitations que leur corps mortel leur faisait autrement. Et les dieux, dans de tels moment, ne leur semblaient plus si différents des mortels… parce qu’au final, n’était-ce pas ce qu’ils étaient ? Des êtres tout comme les mortels, figés dans le temps, qui possèdent le pouvoir de dépasser les limites ?

Les dieux reculèrent et les trois héros dirigèrent les armées dans des batailles qui déchirèrent les cités célestes, tandis que les sept Vertus, les deux frères alchimistes et les Grands Anciens allèrent affronter le roi des dieux pour enfin le défaire.

[…]

Mais dans notre histoire, il reste une grande question, non ? Quel est le prix à payer ? Chacun eut le choix du sacrifice qu’ils devraient faire.

La guerrière dût prendre le chemin des héros. Les pouvoirs qu’elle avait eut étaient devenu tel, avaient tellement déformés la réalité qu’elle ne pouvait vivre une vie normale. Chacun de ses jours était pris par le danger et le risque, il n’était plus possible de s’approcher d’elle sans devenir un potentiel coup du sort. Elle vécut chaque jour d’action et de témérités, se plongeant dans des quêtes de plus en plus dangereuses. Une vie d’aventure mais ou la proximité mettait d’autres personnes aux dangers. Une vie de solitude, aux relations éparses, brefs moments de proximités qui ne devaient trop durer sous peine de risquer la perte d’une autre vie. La guerrière péri arme en mains en protégeant un village entier d’une entité ancienne, incompréhensible pour l’esprit humain. Mais si elle tomba au combat, elle réussit à utiliser une dernière fois les capacités du potentiel divins pour éliminer l’entité.

Le voleur lui se retira de ce monde. Il disparut définitivement, emportant avec lui les pouvoirs obtenus. Devenu un danger pour le monde et pour lui-même, il décida d’emporter avec lui tout ce risque dans une terre ou une telle énergie et la norme. De nombreuses légendes tentent de narrer les lieux ou il aurait pu se retrouver. Est-il allé en enfer, au paradis, dans le monde des fées, au-delà du monde des apparences, ou dans un monde au-delà de ce qu’on peut imaginer ? Est-il allé rejoindre les continents perdus comme le racontent certains érudits ? Rien n’est connu du reste de sa vie, comme rien n’était connu de celle avant. Peut-être a-t-il vécu d’autres aventures hors de ce monde, peut-être attend-il d’autres héros au-delà du monde des vivants. Toujours est-il qu’il du abandonner tout les proches qu’il avait dans celui-là, toute vie qu’il avait pu se construire, pour préserver le monde de son pouvoir et pour pouvoir continuer de l’utiliser en un nouveau lieu, où il pu aider à un autre niveau. Si personne ne sait qui il aida, toutes les légendes furent d’accord pour dire qu’il y apporta une ère nouvelle.

Læ magicien·ne fit le choix de perdre tout ce qu’iel avait gagné. De grand·e· héro·ine, iel devint un·e oublié·e. Tous les pouvoirs obtenus dans cette aventure disparurent, même ceux qui ne venaient pas du potentiel divins. Personne ne se souvint de ses exploits. Seuls restaient les apprentissages et quelques compétences qui læ définissait. Les aventures grandioses étaient finies, et il était temps pour ellui de retourner vivre une vie normale. Un quotidien qui s’étirerait, sans plus jamais de grand éclat. Cependant, était-ce vraiment fini ? Iel se dirigea pour apprendre aux enfants d’un couvent lorsque celui-ci perdit la personne qui le dirigeait, démarrant une grande séries de directeur⋅ices qui continue jusqu’à nos jours. Et ce qui lui restait était suffisamment pour protéger les enfants, même quand les gens ne reconnaissaient pas en ellui l’un·e des trois héro·ines qui sauvèrent le monde. C’était la fin d’une aventure, mais le début de passer ses leçons aux suivants.

Il serait simple de se dire qu’un des trois choix était le bon. Peut-être qu’un vous semble même absurde. Parce qu’au final, voici le choix que doit faire ceux qui prennent le potentiel divin, ceux qui décident de devenir rivaux des dieux.

Seriez-vous prêt à perdre un pouvoir qui peut vous aider à protéger bien des gens, et perdre même plus que vous aviez gagné au début ? Seriez-vous prêt à mettre en danger tous ceux que vous aimez si vous restez trop proche ? Seriez-vous prêt à ne plus jamais revoir votre monde natal, à vivre éternellement dans un qui n’est pas le vôtre.

Est-ce que vous feriez un de ces choix, ou au final seriez prêt à refuser cette force, afin de garder ce que vous avez déjà ?

Tels est le choix fait par ceux qui réussirent à vaincre les Dieux.

[…]